dimanche, novembre 19, 2006

mardi, août 22, 2006

La fine démesure

Avant

un banc indécis
chapitre porteur d'algarade
mon épaule conquise aquiesce

la fine démesure
des vêpres affranchies
des versets assassins

Ici naquit une soeur latine

Tard dans ta chevelure
je disserte en demi-teinte
ma vague frise le grain courbe
des pouliches imberbes
les irrigue

de ce refrain à huis clos le
leur
quelquefois omis
intangible
je m'y suis hélas plié
pour ne point polir ton corset

samedi, août 19, 2006

sine die

Toute torsion dorénavant

ne trouve absolution qu'à ses dépens








Le Vésuve tonne

la beauté s'en va
recroquevillée


vendredi, mai 26, 2006

La différence, tu

Regard mauve sur un pied, au-dessus de ma tête

Sa chevelure vénitienne


Corps spongieux, ondulations subtiles

Voile sans voix, regard tirer vers les angles morts,

L’œil brille sans mot dire

Lèvres vermeilles

Avides et avinées

Visage, voile lisse.

La belle main tisse des mots sans escarmouches

Reprise du thème sur un regard

Détourné par

La blancheur à la chaux trompeuse

Mouchetée des dérives de ma nature

Pieds au mur qui forcent le pas

Hiératique, pas à pas, je traîne

Ma conscience toujours par la main

Silence, comme.

Majesté au trône banalisé

Plan de coupe mystique, érotisme de

Surface, émotion notée au coin

D’un bloc notes virtuel

Comme si ce qui bouge ne bouge

Se meut à juste outrance

Sans articulations

Terminus la dérime descend à une station sans métro

Dans la rue : Belle Aventure

Plaque oxydée

Vert-de-gris, regard mauve

Pas mauve mais invisible

Au revoir tropisme brumeux

Les pieds dans la neige

Photo noire et blanche

Au fond d’une théière, marc de café

Chambre brutale

Jeux de mots sur un trèfle

jeudi, mai 18, 2006

Exposition "haikus frivoles", Kezza Jazz Café, Dijon, fév 2006

L'AIRE MISE À NU

Depuis son dernier voyage

En Russie orientale

A son mec elle fait

La totale

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A jamais elle se souviendra

De son strip-tease au «Lapin Agile»

Elle a horreur des personnes

fragiles

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c'est dommage

Cet ego surdimensionné

Pensa-t-elle

En rangeant ses petites dentelles

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Jamais le tramway elle ne prend

Jamais son verlan moi je ne

Comprends

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Elle se trouve quelque peu

Bien en chair

Il faut du temps pour lui plaire

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Quand l'amour vient à elle

elle se dit :

Zut! J'ai oublié de sortir

Les poubelles



MERCI AU KEZZA JAZZ CAFE, DIJON!

mercredi, mai 17, 2006

Sol

Sauf si parmi l’excès mise

À nu l’aire s’y admire s’y

Attelle hors et radicalement

Tout point cardinal

Dis-je peut-être jadis

Pour éprise de ses angles

Que démêlent en rires

Des abbesses-

D’où mainte dunes

Aptères-

Demeure à l’affût

De leurs cosinus la fuite

Sidère

Recèle quelque silhouette

Jazzy d’hier, -t-elle ?

Ravie son alto

Des elfes illégitimes

Dégrise

Des trous plissés

Des passages flottent

L’aire mise

À nu


SAUF SI PARMI L'EXCES

jamais on y entre par inadvertance

mardi, mai 16, 2006

haikus de Lisbonne

Le mât vert-de-gris

Donna une danse

A l’envers


Praça Câmara

Une passante : Saida

Exulte


Un peintre Dada

Croque une

Miche

Ric-rac


La mosaïque

Mord le désespoir

Des passantes de Lisbonne


L’âne prodigue

Au dos duquel

Flotte une cerise


Des filaments noirs

Dans des rainures rectilignes

Saccagent

Les fragrances passagères

A Bélem


Une chanteuse de fado

Pleure les courbes

Malingres des dômes

En ruines


Un œil bleu

Traduit l’océan

Une langue latine

S’irise


Une composition

A-géométrique

A l’entrée un vin

De messe

Portugais


J’abats une carte

Un roi recto verso

S’offusque


Si tu y passes, dis-le-moi

Le Raï de l'homme approximatif

  qui ne voit le monde que  solus ad solam  il l’arpente sans mètre  jusqu’à l’exil      l’homme approximatif est une allure  une figure lib...